Devoir de mémoire
A la création de ce blog j'avais ménagé une rubrique pour les sujets d'actualité. Force est de reconnaître que plus le temps passe et moins je trouve d'intérêt à commenter l'actualité qui nous est proposée. Il y a d'ailleurs bien souvent plus à dire sur la manière dont elle nous est présentée que sur le fond. Choix éditoriaux discutables, manque d'originalité flagrante des journalistes, et j'en passe, sont au menu tous les jours...
Pourtant aujourd'hui je voulais consacrer quelques mots à un quasi-anonyme qui mériterait sans doute un roman, ou plutôt un manuel d'histoire. Louis de Cazenave n'est plus. Il s'est éteint dimanche dernier à 110 ans. Il était l'un des deux derniers poilus encore en vie. Il aura donc traversé trois siècles, survécu au chemin des dames, à la bataille de la Somme, à la "Der des der" qui aura coûté la vie à 1,5 millions de jeunes français, fait 9 millions de morts et 20 millions de blessés dans le monde. Il aura vu successivement les routes colonisées par l'automobile, le ciel par l'avion et les étoiles par les fusées et les satellites. Il aura vu naître et se développer la radio, la télévision, l'ordinateur, la téléphonie. Quelle vie incroyable!
A l'heure où l'individualisme le plus détestable ronge notre société, à l'heure où l'actualité n'est faite que de futilités, à l'heure où nos modèles sont des chanteurs préfabriqués et des politiques presque tous dénués de valeurs humaines et morales, il serait bon de se reprendre et de remettre au centre de la société des hommes portant des valeurs exemplaires comme Louis de Cazenave.
Le dernier poilu, Lazare Ponticelli, qui à également 110 ans, a par avance refusé les funérailles nationales promises par J. Chirac au dernier poilu survivant. On ne peut que respecter son choix, mais je le regrette, car ce serait pourtant l'occasion de faire ouvrir les yeux à toute une génération (voir plusieurs) de Français qui ne savent que recevoir sans jamais donner, se plaindre sans jamais dire merci et sont incapables d'apprécier leur chance. Ce serait une occasion unique de perpétuer le souvenir et de faire comprendre à tous l'importance du devoir de mémoire.
Pourtant aujourd'hui je voulais consacrer quelques mots à un quasi-anonyme qui mériterait sans doute un roman, ou plutôt un manuel d'histoire. Louis de Cazenave n'est plus. Il s'est éteint dimanche dernier à 110 ans. Il était l'un des deux derniers poilus encore en vie. Il aura donc traversé trois siècles, survécu au chemin des dames, à la bataille de la Somme, à la "Der des der" qui aura coûté la vie à 1,5 millions de jeunes français, fait 9 millions de morts et 20 millions de blessés dans le monde. Il aura vu successivement les routes colonisées par l'automobile, le ciel par l'avion et les étoiles par les fusées et les satellites. Il aura vu naître et se développer la radio, la télévision, l'ordinateur, la téléphonie. Quelle vie incroyable!
A l'heure où l'individualisme le plus détestable ronge notre société, à l'heure où l'actualité n'est faite que de futilités, à l'heure où nos modèles sont des chanteurs préfabriqués et des politiques presque tous dénués de valeurs humaines et morales, il serait bon de se reprendre et de remettre au centre de la société des hommes portant des valeurs exemplaires comme Louis de Cazenave.
Le dernier poilu, Lazare Ponticelli, qui à également 110 ans, a par avance refusé les funérailles nationales promises par J. Chirac au dernier poilu survivant. On ne peut que respecter son choix, mais je le regrette, car ce serait pourtant l'occasion de faire ouvrir les yeux à toute une génération (voir plusieurs) de Français qui ne savent que recevoir sans jamais donner, se plaindre sans jamais dire merci et sont incapables d'apprécier leur chance. Ce serait une occasion unique de perpétuer le souvenir et de faire comprendre à tous l'importance du devoir de mémoire.